"La singulière figuration"

Victoria DENIM ou  «  La Singulière Figuration »


Pourquoi cette appellation ?

             Victoria Denim est une artiste autodidacte, passionnée dès son enfance par la peinture et l’histoire de l’Art. En 1994, elle commence à peindre à l'acrylique, puis à l'huile, enfin à la  glycéro . Elle a appris des techniques : travail de la matière, collages, monotypes, cyanotypes, linogravures, mais n’a jamais pris de cours de dessin ne voulant pas être prisonnière de formes parfaites dans ses compositions.
             Elle privilégie des formes singulières nées spontanément qu’elle améliore avec des marqueurs ou laisse brutes. Ce sont des créations complètement libres, figuratives qui démarrent directement à partir du fond, c’est-à-dire après la pose de la matière qui crée des reliefs et après la mise en couleur.
              Le vrai travail de recherche créative commence alors avec l’interprétation de ce qu’elle voit apparaître et qu’elle croise avec son inspiration  du moment.
C’est ainsi que les tableaux racontent une histoire que le spectateur doit décrypter en entrant dans le tableau sans se préoccuper des anomalies éventuelles de dessins, comme par exemple le corps des flamants roses qui peut être vertical pour s’adapter à la scène représentée. Ses thèmes sont des scènes animées, des portraits, des paysages, des mythes et légendes, la vie dans le lagon,l'inspiration ethnique.


Pourquoi cette nouvelle série « Blanc-Noir-Rouge » à l’opposé de la précédente à la flamboyance incroyable ?

           Il y a eu, pour elle,  le temps du bonheur dans un environnement tropical de toute beauté,  à la luminosité exceptionnelle inconnue en Europe qu'elle a voulu transmettre avec des thèmes particuliers, des peintures et des couleurs fluo très gaies.
         Mais la série actuelle  née d’un profond traumatisme qui a bouleversé sa vie s’impose à elle fin 2017. Abstraction et figuration singulière se mêlent,  créant tout un monde d’êtres plus ou moins réels aux formes parfois étranges, un monde à la fois imaginaire et manifeste,  dans ue atmosphère nostalgique, mélancolique voire onirique où souvent l’incohérence dans la composition l’emporte. Elle met  en scène l’environnement actuel, une population nombreuse qui se partage l’espace avec le monde animal et qui impose ses choix. Les humains et les animaux s’affrontent entre eux, d’autres se soutiennent et s’aiment.

Pascal disait « quand l’homme veut faire l’ange, il fait la bête ». Aujourd’hui,l’homme ne se cache pas derrière une image angélique, il assume son comportement de bête.

          Victoria DENIM, dans ses peintures, fait aussi référence aux cultures européennes, à la mythologie grecque, à la littérature comme Alice au pays des merveilles… qu’elle mélange aux civilisations et peuples égyptiens, Aztèques, Khmers, Kanaks, Aborigènes, Africains, inspirée par ses études, ses voyages, sa vie sur tous les continents. A côté d’animaux fantastiques, certains animaux évoquent un pays, un séjour ( les éléphants et girafes l’Afrique du sud, les kangourous l’Australie, les petits chevaux (ceux de Gauguin) les Marquises.

Quant au choix de ces 3 couleurs « noir, rouge et le blanc de la toile», il n’est pas gratuit, il veut provoquer une réaction.

           Le noir serait-il une évocation de l’au-delà, du mal sur terre, du malheur, de la colère et le rouge une évocation de la vie, de la passion ?
          Elle livre pudiquement ses émotions devant le départ pour l’au-delà des êtres aimés mais aussi devant un monde de violence, de polémique, de massacres ou disparition des espèces. Elle témoigne de son vécu avec une sensibilité exacerbée exprimant  la passion, l’amour, la tristesse parfois la colère, nous livrant sa  vision du bien et du mal sur terre.

           C’est  une peinture contemporaine très personnelle par l’inspiration, le choix des thèmes, des couleurs, la technique, une peinture ne se référant à aucune école particulière passée ou actuelle, c’est singulièrement figuratif et pour le spectateur qui se donne la peine de pénétrer dans cette œuvre, une invitation aux rêves, aux voyages, à l’imaginaire et à la réflexion sur le monde actuel.

Victoria DENIM crée et s'approprie "la Singulière Figuration"